Le premier bloc et le message cryptique
Le 3 janvier 2009, avec la création du premier bloc de la blockchain Bitcoin, connu sous le nom de bloc de genèse, Satoshi Nakamoto a inscrit un message énigmatique : « The Times 03/Jan/2009 Chancellor on brink of second bailout for banks ».
Ce message faisait référence à un titre du Times publié ce jour-là, interprété comme un commentaire sur l’instabilité des banques et une marque de défiance envers le système financier traditionnel.
Figure 1 : Le Time : « The Times 03/Jan/2009 Chancellor on brink of second bailout for banks »
Le mystérieux départ de Satoshi Nakamoto
Nakamoto a maintenu une collaboration active avec d’autres développeurs sur le logiciel Bitcoin jusqu’à mi-2010.
Ensuite, il a soudainement passé le flambeau à d’autres membres importants de la communauté Bitcoin. On peut notamment citer Gavin Andresen, il a ensuite disparu sans laisser de traces.
Cette disparition abrupte ajoute à la mythologie entourant Nakamoto, laissant la communauté se demander sur ses motifs et s’il reviendrait un jour.
Spéculations sur l'identité de Nakamoto
Les débats sur l’identité de Nakamoto ont engendré plusieurs théories :
- Hal Finney : un pionnier de la cryptographie et le premier à recevoir une transaction Bitcoin de Nakamoto. Son domicile, proche de celui de Dorian Nakamoto, a suscité des spéculations qu’il aurait pu être le vrai Satoshi, bien qu’il ait nié ces allégations jusqu’à son décès en 2014.
- Dorian Nakamoto : un physicien japonais-américain identifié à tort par Newsweek comme étant le créateur du Bitcoin. Cette théorie a été réfutée, mais elle a ajouté à la complexité de l’énigme Nakamoto.
- Nick Szabo : un cryptographe connu pour son travail sur les contrats numériques et les monnaies numériques. Il a été suggéré comme un candidat potentiel en raison de similitudes dans son style d’écriture et ses idées avec celles de Nakamoto. Cependant, il a nié être Nakamoto.
Nous mènerons l’enquête dans d’autres Portraits !
Figure 2 : Hal Finney, Dorian Nakamoto, et Nick Szabo seraient potentiellement Satoshi Nakamoto ?
L'Anonymat stratégique
L’anonymat de Nakamoto pourrait avoir été une décision stratégique pour éviter des problèmes légaux et des conflits d’intérêts. Tout cela en empêchant la formation d’un culte de la personnalité susceptible d’affecter la perception et la valeur de Bitcoin.
Cette démarche renforce l’idée que Bitcoin est une entité décentralisée, non liée à une seule personnalité ou autorité.
La richesse cachée de Nakamoto
Les bitcoins accumulés par Nakamoto, estimés à plus de 65 milliards de dollars au pic de la valeur du bitcoin, restent intouchés.
Cette fortune dormante alimente les spéculations : pourquoi Nakamoto ne dépense-t-il pas cette fortune ? Cela ajoute à son image de personnage énigmatique, davantage intéressé par son projet que par la richesse qu’il pourrait en tirer.
Le mystère perdure
Il y a eu de multiples tentatives pour démasquer l’identité de Satoshi Nakamoto. Allant de l’analyse linguistique à l’examen des fuseaux horaires ou de ses activités en ligne, cela n’a fait que renforcer le mystère.
Les analyses des écrits de Nakamoto et du code source de Bitcoin révèlent des indices mais n’offrent pas de certitudes. Son style d’écriture suggère une origine britannique, tandis que ses activités en ligne pointent vers le Royaume-Uni, les États-Unis ou une équipe répartie dans différents fuseaux horaires.
Des chercheurs ont même spéculé que Satoshi pourrait être un groupe de personnes ou un génie de la programmation. Un génie qui posséderait une compréhension profonde de la cryptographie, de l’économie et du réseau peer-to-peer.
Figure 3 : Buste à l’effigie de Satoshi Nakamoto à Budapest
En somme, l’histoire de Satoshi Nakamoto est tissée de mystère et d’intrigues, peuplée de personnages et de théories fascinantes.
Chaque élément de l’histoire de Bitcoin et de son créateur inconnu ajoute à la légende de Nakamoto, une figure devenue presque mythique dans le monde de la cryptomonnaie.
Sources :