Résumé du documentaire HBO – Qui est Satoshi ?

Le documentaire Money Electric: The Bitcoin Mystery réalisé par Cullen Hoback, diffusé sur HBO, propose un regard captivant sur l’origine du Bitcoin, sa montée en puissance, et l’énigme autour de l’identité de son créateur, Satoshi Nakamoto. Dans ce résumé du documentaire, nous suivons pas à pas le cheminement de Hoback, qui explore non seulement l’histoire du Bitcoin, mais aussi les figures centrales qui ont façonné son développement. En filigrane de cette enquête se profile une question obsédante : Peter Todd, un développeur essentiel de Bitcoin, pourrait-il être Satoshi Nakamoto ?
Résumé documentaire HBO Satoshi

Partagez l’article sur vos réseaux :

Bitcoin : Une monnaie révolutionnaire

Le documentaire traite d’abord de l’origine du Bitcoin, il en fait le portrait d’une monnaie numérique décentralisée, accessible à tous, sans besoin d’intermédiaire bancaire ou gouvernemental.

La blockchain, technologie sous-jacente du Bitcoin, permet un système de transactions transparentes et immuables, dans lequel chaque mouvement est enregistré de façon permanente. Ce système, combiné à l’anonymat relatif offert par l’utilisation des cryptomonnaies, a attiré une vaste communauté de défenseurs de la vie privée et des libertés individuelles.

Le documentaire d’HBO met en avant un point clé : pourquoi Satoshi Nakamoto a-t-il choisi de rester anonyme ?

Hoback souligne que l’histoire du projet E-Gold, stoppé par le FBI, est révélatrice. Dans le cas où une monnaie numérique comme Bitcoin deviendrait une menace pour le dollar américain, il y aurait de fortes raisons pour son créateur de se protéger de toute poursuite juridique.

Bitcoin représente une menace potentielle pour les gouvernements en raison de son caractère décentralisé et de son absence de contrôle institutionnel.

Pourquoi le Bitcoin fascine ? Une alternative face à l’effondrement économique

L’intérêt pour Bitcoin ne réside pas uniquement dans sa technologie, mais aussi dans sa capacité à devenir une réserve de valeur face à l’instabilité économique. Hoback évoque le cas du Salvador, le premier pays à adopter officiellement Bitcoin comme monnaie légale en 2021. 

Le documentaire explore l’idée de Bitcoin en tant que valeur refuge en s’appuyant sur l’histoire de l’hyperinflation au Zimbabwe, un cas où la monnaie nationale a perdu toute valeur, conduisant les citoyens à rechercher des alternatives.

La crise financière de 2008, qui a conduit à l’effondrement des banques et des marchés financiers, a également alimenté la méfiance à l’égard du système monétaire traditionnel, ouvrant la voie à l’acceptation de nouvelles formes de monnaies comme le Bitcoin.

Les cypherpunks : Premiers suspects dans l'enquête sur Satoshi Nakamoto

Dans ce documentaire d’HBO sur Satoshi Nakamoto, Cullen Hoback identifie les premiers acteurs du projet Bitcoin, tous membres du mouvement cypherpunk. Ce groupe d’activistes, engagés pour la confidentialité numérique, comprend plusieurs suspects potentiels ayant travaillé de près ou de loin avec Satoshi Nakamoto. Parmi eux, Adam Back, Hal Finney, Nick Szabo et Wei Dai, chacun ayant marqué l’histoire de la cryptographie.

Adam Back, inventeur du Hashcash, un algorithme de preuve de travail utilisé dans Bitcoin, fut l’un des premiers à échanger avec Satoshi Nakamoto. Son rôle au sein de la communauté cypherpunk est indéniable, et sa proximité avec les idées fondatrices de Bitcoin a fait de lui un suspect de longue date.

Adam Back – Résumé documentaire HBO Satoshi – @Joi Ito

Hal Finney, quant à lui, est souvent présenté comme le premier à avoir reçu une transaction Bitcoin de Satoshi. Développeur chevronné et cryptographe respecté, Finney est devenu une figure majeure dans les premières heures de Bitcoin.

Cependant, le documentaire met en avant un élément disculpatoire : Finney était occupé à une course à pied lors d’un des moments critiques où Satoshi postait sur un forum. Hal Finney est décédé en 2014, et son cerveau a été cryogénisé, un fait fascinant qui ajoute un certain mystère à son personnage.

Hal Finney – Résumé documentaire HBO Satoshi

Nick Szabo, un autre cypherpunk important, est souvent cité comme étant proche de la philosophie de Bitcoin, ayant notamment créé le concept de « bit gold », un précurseur de Bitcoin.

Szabo a toujours nié être Satoshi, mais son profil correspond à bien des aspects de la personnalité mystérieuse derrière Bitcoin.

Nick Szabo – Résumé documentaire HBO Satoshi

Amir Taaki et Gavin Andresen : Les polarités opposées de Bitcoin

Le  documentaire HBO Bitcoin introduit ensuite Amir Taaki, l’un des premiers développeurs Bitcoin. Taaki, un anarchiste convaincu, croyait fermement dans le potentiel révolutionnaire de Bitcoin pour renverser les institutions établies. Il a travaillé sur le projet avec une approche libertaire, loin des structures institutionnelles.

C’est notamment à cause de lui que le Bitcoin s’est retrouvé comme moyen paiement pour faire des dons à WikiLeaks, collectif en ligne qui publie des secrets d’états. WikiLeaks était très surveillé par les autorités qui bloquaient 90% des donations, accepter le Bitcoin l’a mis au centre de la lumière des autorités.

À l’opposé, Gavin Andresen, autre personnage clé, a pris un chemin différent. Contributeur majeur au code de Bitcoin, il s’est rapproché des gouvernements et des régulateurs, allant même jusqu’à visiter la CIA. Après cette visite et l’histoire de WikiLeaks en décembre 2010, Satoshi Nakamoto a disparu.

Andresen, pourtant un défenseur du Bitcoin dans ses débuts, a vu son image ternie lorsque Wikileaks a commencé à accepter des donations en Bitcoin, associant ainsi la monnaie à des activités illicites.

C’est peu après cette controverse que le Silk Road, le célèbre marché noir en ligne, a vu le jour, utilisant exclusivement le Bitcoin pour ses transactions. Cette association entre Bitcoin et des activités illégales a poussé des acteurs comme Roger Ver, le « Bitcoin Jésus », à tenter de dissocier la monnaie de cette réputation. Hoback fait ici un lien direct entre l’évolution de la perception publique du Bitcoin et les luttes internes pour son contrôle.

Peter Todd : Un génie libertarien au cœur des soupçons

La figure de Peter Todd devient centrale dans le documentaire d’HBO. Todd est recruté par Amir Taaki pour résoudre un problème de confidentialité du Bitcoin.

Jeune développeur autodidacte, libertarien convaincu, il avait déjà, dès l’âge de 15 ans, échangé avec Adam Back par email. Todd est considéré comme un « contradicteur né », un génie qui a toujours cherché à démontrer son intelligence.

Lorsque Hoback interroge Todd sur son éventuelle implication en tant que Satoshi Nakamoto, Todd admet qu’il a déjà été suspecté à plusieurs reprises comme tout le monde.

Il raconte même qu’il a appris à coder avant de savoir écrire correctement. Todd était convaincu que les entités centralisées, comme les banques, représentaient une atteinte à la liberté individuelle. Il croyait fermement que le contrôle de l’argent devait être décentralisé.

Nous reviendrons vers lui plus tard…

Blockstream et Bitcoin : Adam Back sous les Projecteurs

Dans cette partie du documentaire, le réalisateur Cullen Hoback focalise son enquête sur Adam Back, une figure majeure de la communauté cypherpunk et co-fondateur de Blockstream, une entreprise influente dans l’écosystème Bitcoin.

Back est bien connu pour avoir inventé le Hashcash, un algorithme de preuve de travail utilisé dans Bitcoin, et pour avoir été l’une des premières personnes à recevoir un email de Satoshi Nakamoto. Cependant, Hoback émet des doutes sur les véritables motivations de Back et sur sa relation avec le projet Bitcoin.

Selon le documentaire, Adam Back est soupçonné de jouer un rôle clé dans la centralisation du développement de Bitcoin.

En fondant Blockstream, il a créé une structure capable de lever des fonds massifs et de recruter des développeurs, ce qui a conduit certains à penser que Bitcoin, malgré son ambition de décentralisation, était de plus en plus contrôlé par une élite technologique. Hoback souligne que Back a réussi à s’intégrer rapidement dans la communauté des bitcoiners, au point de devenir une figure incontournable et un gestionnaire indirect de Bitcoin.

Un détail troublant soulevé dans le documentaire est la prétention d’Adam Back de ne s’être intéressé à Bitcoin qu’à partir de 2013, alors que des preuves montrent qu’il était déjà actif sur les listes de diffusion dès 2011. Il y exprimait des idées complexes sur l’expansion du Bitcoin, ce qui semble contredire sa version des faits.

Pire encore, en 2012, Back a modifié la page Wikipédia de Bitcoin, en ajoutant des suspects potentiels pour l’identité de Satoshi Nakamoto tout en omettant de mentionner son propre nom, un fait particulièrement étrange selon Hoback.

Le réalisateur met également en lumière le rôle de Blockstream dans le financement du développement de Bitcoin, ce qui pousse certains à penser qu’Adam Back pourrait avoir utilisé son influence pour orienter Bitcoin dans une direction qui lui était profitable, tout en protégeant son anonymat si, en effet, il était Satoshi Nakamoto.

La Fracture au sein de la communauté : la Guerre des Blocks

À mesure que Bitcoin gagnait en popularité, le réseau a commencé à ralentir sous la pression du volume croissant de transactions.

Cela a conduit à un débat houleux entre deux camps opposés. D’un côté, Gavin Andresen et Roger Ver et d’autres défendaient l’idée d’augmenter la taille des blocs pour permettre à Bitcoin de gérer plus de transactions par seconde, facilitant ainsi son adoption à grande échelle.

De l’autre côté, des développeurs comme Adam Back Blockstream et Peter Todd s’opposaient fermement à ce changement, craignant que cela n’entraîne une centralisation accrue et un risque pour la sécurité du réseau.

Ils estimaient que modifier la taille des blocs revenait à s’éloigner de l’essence même du projet Bitcoin. Ils pensaient que cette modification ouvrirait la porte à d’autres compromis, comme le changement du plafond de la supply maximum de Bitcoin, fixé à 21 millions.

Le retour de Satoshi Nakamoto : Un email mystérieux

En août 2015, après plusieurs années de silence, un email provenant de l’adresse utilisée par Satoshi Nakamoto refait surface. Dans ce message, Satoshi s’oppose fermement aux propositions de Gavin Andresen, Roger Ver et aux grandes entreprises qui cherchaient à augmenter la taille des blocs.

L’email exprime clairement une position en faveur du camp de Blockstream et de Adam Back, qui plaidaient pour la préservation de l’intégrité du protocole d’origine de Bitcoin.

Bien que certains aient douté de l’authenticité de cet email, la majorité de la communauté l’a accepté comme légitime. Cet événement marque un point décisif dans le débat, renforçant la position de ceux qui souhaitaient maintenir Bitcoin tel qu’il était.

Ce retour inattendu de Satoshi a alimenté de nouvelles spéculations, certains se demandant si Adam Back, ou d’autres membres influents de la communauté, pouvaient être à l’origine de cet email, dans le but de soutenir leur propre vision du réseau.

Le documentaire se concentre ensuite sur l’apparition d’un prétendu Satoshi Nakamoto : Craig Wright, un entrepreneur australien qui, en 2016, a affirmé être le créateur de Bitcoin. Soutenu par Gavin Andresen, Wright a présenté des preuves techniques, qui se sont révélées rapidement douteuses. Notamment, il a falsifié des données cryptographiques et s’est par la suite discrédité.

Hoback ne manque pas de rappeler que Wright était un fervent partisan de l’augmentation de la taille des blocs, ce qui renforce l’idée que son alignement avec Gavin Andresen et Roger Ver faisait partie d’un effort concerté pour remodeler Bitcoin. Cependant, après l’éclatement du scandale autour de l’identité de Wright, la guerre des blocks a pris fin avec la victoire du camp de Blockstream et des défenseurs de petits blocs, consacrant la vision originale de Bitcoin comme une réserve de valeur décentralisée.

Les suspects se précisent : Peter Todd et l’Hypothèse de HBO

Hoback explore un détail particulièrement troublant de la carrière de Todd : son implication dans le développement de la fonctionnalité Replace by Fee, qui permet aux utilisateurs de payer un frais supplémentaire pour prioriser leurs transactions.

Satoshi Nakamoto avait déjà évoqué cette idée en 2010, mais n’avait pas eu le temps de la mettre en œuvre. Le documentaire introduit ensuite John Dillon, un membre supposé du gouvernement américain, qui échangeait par email avec Peter Todd. Plusieurs Email et conversation des deux hommes ont été hackées et publiées affirmant que Todd pourrait en fait être un collaborateur avec le gouvernement ce qui a terni sa réputation.

En 2013, John Dillon, ce même personnage, a offert à Todd 500 dollars pour implémenter le système de replace-by-fee.

Cette somme dérisoire, au regard de la complexité du travail requis, soulève des questions sur les véritables motivations de Todd. Hoback émet l’hypothèse que John Dillon pourrait être un alias créé par Todd lui-même pour justifier ses actions et dissimuler son rôle plus profond dans l’évolution du Bitcoin

Le documentaire garde la révélation la plus troublante pour la fin : Todd avait échangé directement avec Satoshi Nakamoto en décembre 2010, sur un forum, quelques jours avant la disparition de ce dernier. Cependant Todd venait d’arriver sur le forum et n’était pas censé être aussi à l’aise techniquement.

L’une des discussions portait précisément sur les frais de transaction, et la réponse de Todd semblait non seulement répondre à Satoshi, mais aussi compléter sa pensée seulement 1h30 après le message de Satoshi. Cela amène Hoback à se demander si Todd n’était pas, en réalité, Satoshi lui-même, utilisant deux comptes différents pour poursuivre la discussion sous deux identités.


HBO émet donc la théorie qu’il se serait trompé de compte entre les deux et qu’il aurait répondu à un commentaire alors qu’il voulait le finir ? Un peu tiré par les cheveux quand même, mais l’erreur est humaine.

Conversation entre Satoshi et Peter Todd sur le forum Bitcointalk.org – Résumé documentaire HBO Satoshi

La dernière Confrontation : Peter Todd et l'Identité de Satoshi

Le point culminant du documentaire Money Electric: The Bitcoin Mystery arrive lorsque Hoback, après avoir accumulé des preuves et des témoignages, confronte à nouveau Peter Todd.

Todd, interrogé sur un post de 2010 sur le forum Bitcoin, admet avoir corrigé un point technique sur le fonctionnement des transactions : « Satoshi a évoqué le fonctionnement des transactions. Je l’ai corrigé sur cet aspect super barbant. » Hoback lui demande alors :

Hoback :
— « Pourquoi ne pas avoir effacé le post de 2010 ? »
Peter Todd :
— « Pourquoi faire ? »
Hoback :
— « Eh bien, parce qu’il donne l’impression que vous compreniez très bien le Bitcoin à l’époque. »
Peter Todd (en riant) :
— « Eh oui, je suis Satoshi Nakamoto. »
Hoback :
— « C’est bien la dernière chose que dirait Satoshi. »
Peter Todd :
— « Vous pensez que Satoshi aurait effacé ce post ? Vous demandez pourquoi Satoshi n’a pas effacé ce post ? »

Todd explique ensuite qu’il a délibérément laissé ce message pour tromper ceux qui, comme lui, enquêtent sur l’identité de Satoshi, cependant Hoback trouve suspect qu’il se souvienne très bien de ce post, même après 13 ans.

Hoback continue en expliquant comment Todd semble brouiller les pistes comme un jeu, ce qui l’a empêché d’être suspecté plus tôt, et qui l’a écarté de toutes les grandes listes de suspects actuellement. Cependant, de nombreux indices le lient à Satoshi, et Hoback expose ces éléments troublants :

— Todd, à Toronto à l’époque, utilisait une manière d’écrire qui mélangeait des tournures british et canadiennes, similaire à celle de Satoshi.
— La disponibilité accrue de Satoshi pendant l’été, une période où Todd était encore étudiant en beaux-arts et aurait eu plus de temps pendant ses vacances d’été.
— Le style de programmation de Satoshi, décrit comme n’étant pas celui d’un développeur professionnel, ce que Todd n’était pas non plus à l’époque.
— Malgré ses dénégations, Todd avait appris le C++ « from scratch », comme mentionné dans son ancien CV qu’il a tenté de faire disparaître en ligne.

Hoback conclut en posant une question psychologique : qu’est-ce que la création de Bitcoin à 22 ans aurait fait à la psyché de Todd ? Il le décrit comme « un contradicteur né », toujours en quête de prouver qu’il est le plus intelligent et que se création aurait pu le pousser à devenir comme ça.

Hoback émet ensuite l’hypothèse qu’Adam Back, qui « sait » qui est Satoshi, pourrait cacher la vérité, ayant une relation très proche avec Todd, qu’il considérait presque comme un « fils ». Todd, encore étudiant, aurait utilisé le pseudonyme de Satoshi pour donner plus de crédibilité à un projet lancé alors qu’il était encore étudiant.

Hoback propose alors une théorie finale : « Je pense que John Dillon, vous l’avez créé, pour vous donner une excuse pour implémenter Replace-by-Fee, un concept que vous aviez imaginé des années auparavant, mais pour lequel vous aviez besoin d’un alibi. Vous en aviez aussi besoin pour ce post de 2010. Vous vous inquiétez de la confidentialité, vous en parlez à votre ami Adam Back, et vous lui dites : ‘Il faut agir, mais on doit payer les développeurs.’ Adam Back crée Blockstream, mais vous ne pouvez pas rejoindre l’équipe directement, ce serait trop suspect.« 

Todd, en écoutant cette théorie, rigole nerveusement et répond :

— « Vous êtes très créatif. C’est grotesque, mais c’est le genre de théorie qui plaît à un journaliste documentaire comme vous. Alors oui, je vais vous répondre : je suis Satoshi, et je suis aussi Craig Wright. Oui, j’ai brouillé les pistes au sujet des frais, en prétendant être Satoshi, ou pas, l’un ou l’autre.« 

Conclusion du documentaire, est-ce que Todd, ou Satoshi pourrait posséder les 1m de Bitcoin ?

Le documentaire se termine en revenant sur Adam Back, qui a finalement publié ses échanges d’emails avec Satoshi Nakamoto plus tard.

Dans ces messages, on découvre des idées visionnaires, mais aussi les doutes et parfois l’immaturité de Satoshi dans ses formulations. Ces échanges révèlent un esprit brillant, mais loin d’être infaillible.

Cependant, une question reste en suspens : pourquoi Satoshi n’a-t-il jamais brûlé ses 1 million de Bitcoins, ou l’a-t-il fait d’une manière inconnue ?

Dans une des révélations finales, Cullen Hoback explique qu’après avoir interrogé Peter Todd, il est tombé sur une ancienne conversation où Todd déclarait : « I’m probably the world leading expert on how to sacrifice your Bitcoins (a rather dubious honor…) and I’ve done exactly one such sacrifice and I did it by hand. »

Cette phrase a fait écho chez Hoback, qui n’a pas pu s’empêcher d’y voir un aveu potentiel. Todd aurait-il sacrifié ses Bitcoins et détruit les accès ? Ce passage reste toutefois flou selon moi, il ne cite pas la source exacte de cette discussion, laissant ainsi cette dernière révélation ouverte à l’interprétation.

Cette fin du documentaire laisse planer le doute : Peter Todd, malgré toutes ses dénégations et son apparente nonchalance, a-t-il vraiment fait partie des secrets les plus profonds de Bitcoin, au point d’avoir volontairement effacé son lien avec Satoshi ? La réponse reste, pour l’instant, un mystère.

Mon avis sur le documentaire Money Electric: The Bitcoin Mystery

Personnellement, j’ai trouvé le documentaire « Money Electric: The Bitcoin Mystery » particulièrement intéressant.

La théorie qu’il propose se construit progressivement tout au long du film, chaque indice et chaque preuve étant bien contextualisés, ce qui permet de suivre son raisonnement avec clarté. Même si certains aspects, comme l’idée que Peter Todd aurait simplement confondu ses comptes pour répondre à un message en 2010, peuvent sembler un peu farfelus, je trouve que la théorie reste néanmoins captivante et bien ficelée.

Ce qui m’a le plus marqué, c’est la manière dont Hoback ne se contente pas de présenter des spéculations ; il confronte directement les personnes concernées. Son investissement personnel dans l’enquête est palpable, et ses questions pertinentes amènent des réponses souvent surprenantes. Ce face-à-face avec les acteurs clés de l’histoire du Bitcoin apporte une dimension authentique au documentaire, renforçant ainsi la crédibilité de son travail d’investigation.

Au-delà de la théorie sur Satoshi Nakamoto, le documentaire raconte aussi une belle histoire, celle du Bitcoin lui-même. Il met en lumière les valeurs libertariennes qui ont inspiré sa création, tout en abordant les dangers et défis des cryptomonnaies sur divers plans.

En tant qu’enthousiaste du Bitcoin, j’ai appris des détails historiques que je ne connaissais pas, notamment sur les débuts et les luttes internes qui ont façonné cette technologie révolutionnaire.

Je trouve donc que c’est un bon documentaire et je vous invite à aller le voir vous même sur Canal.

Sources

  • HBO : Money Electric: The Bitcoin Mystery – Cullen Hoback

Rejoignez-nous

Plongez dans l’univers du BIM Blog, votre guide privilégié sur la blockchain, les cryptomonnaies, mais aussi qui vous en apprend plus sur ces domaines grâce au lexique. Ici, nous décortiquons les actualités brûlantes, tout en vous offrant des éclairages pertinents pour naviguer et évoluer avec assurance dans ces domaines passionnants.

Publicité

Les articles récents

Sélectionnés pour vous :

Newsletter

Abonnez-vous à la newsletter BIM Blog et gardez toujours une longueur d’avance.

Laissez un commentaire

Avis sur les liens partenaires : Au sein de cette page, nous vous présentons divers actifs, produits et services liés à l’investissement. Certains de ces liens sont partenaires, ce qui signifie que si vous effectuez un achat ou une inscription via ces liens, une commission nous est versée par notre partenaire. Ceci soutient l’écosystème BIM et notre mission de vous fournir du contenu pertinent et de qualité. Rassurez-vous, cela ne change rien pour vous, et vous pourriez même bénéficier de certains avantages grâce à nos liens.

Conseils de l’AMF : Un rendement élevé ne garantit pas toujours des bénéfices. Tout investissement à haut rendement s’accompagne d’un risque tout aussi élevé. Assurez-vous que votre prise de risque correspond à vos objectifs, à la durée de votre investissement et à votre tolérance à la perte.

Prudence en matière d’investissement : Investir dans les cryptomonnaies comporte des risques. Bien que nous mettions tout en œuvre pour sélectionner des produits et services de qualité, nous ne saurions être tenus responsables des conséquences liées à vos décisions d’investissement. La nature des crypto-actifs est volatile : faites vos recherches, évaluez vos risques et n’investissez que ce que vous pouvez vous permettre de perdre. Les informations fournies ici ne sont en aucun cas des conseils financiers.

Ne misez pas votre capital si vous n’êtes pas prêt à accepter des pertes.

Pour une transparence totale, nous vous invitons à consulter nos sections Politique de confidentialité et Conditions et services.