Argentine : Le Memecoin LIBRA de Javier Milei s’écroule et déclenche une crise politique
L’Argentine, déjà en crise économique profonde, voit son président Javier Milei embourbé dans un scandale financier d’ampleur après avoir fait la promotion d’un memecoin LIBRA sur son compte X. Présenté comme un projet visant à financer l’économie locale, ce token a vu sa valeur exploser à 4,56 dollars en quelques heures, atteignant une capitalisation boursière de 4,5 milliards de dollars, avant de s’effondrer de 95 % en moins de 24 heures.
Un Pump & Dump aux apparences de Rug Pull
Les analystes on-chain de Lookonchain ont rapidement identifié 11 portefeuilles créés juste avant le lancement du LIBRA, qui auraient engrangé près de 4,8 millions de dollars en vendant massivement leurs jetons au plus haut. Ce schéma classique de rug pull a laissé plus de 50 000 investisseurs piégés, avec une perte totale estimée à 251 millions de dollars selon les données de Nansen.
Javier Milei pplaide l’ignorance face aux Accusations
Face à la tempête médiatique et aux appels à sa destitution, le président argentin a supprimé son tweet et tenté de se dissocier du projet. Lors d’une interview télévisée, il a affirmé « ne pas être un expert en cryptomonnaies », tout en justifiant son soutien à un outil censé dynamiser l’économie. Il a également minimisé l’impact du crash en affirmant que « seuls 4 ou 5 Argentins avaient perdu de l’argent, la majorité des investisseurs étant Chinois et Américains. »
Vers une destitution et des Conséquences Légales ?
Ce scandale pourrait coûter cher à Milei, alors que des députés argentins réclament sa destitution pour escroquerie, manipulation de marché et conflits d’intérêts. Malgré son plaidoyer d’innocence, les liens entre le projet LIBRA et ses proches collaborateurs sont de plus en plus mis en lumière.
Dans un pays déjà confronté à une hyperinflation galopante, cet épisode fragilise encore plus la confiance des citoyens envers leurs institutions financières et politiques.
La France prête à interdire l’anonymat des Cryptos : Un coup dur pour la vie privée
Alors que la régulation des cryptomonnaies en Europe devient de plus en plus stricte, la France s’apprête à franchir une nouvelle étape en criminalisant l’anonymat des transactions crypto. Un projet de loi visant à lutter contre le blanchiment d’argent et le narcotrafic a déjà été adopté par le Sénat et sera soumis au vote de l’Assemblée nationale le 18 mars 2025.
Les mesures clés de la nouvelle loi
Si cette loi est adoptée en l’état, elle impliquera :
- L’interdiction totale des cryptos anonymes comme Monero (XMR), Zcash (ZEC) et l’utilisation de mixeurs comme Tornado Cash.
- La présomption automatique de culpabilité pour tout utilisateur de cryptomonnaies anonymes, inversant le fardeau de la preuve.
- L’obligation pour les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) de signaler toute transaction crypto supérieure à 1 000 euros aux autorités.
Pourquoi cette loi inquiète ?
Les experts soulignent que cette loi pourrait porter atteinte aux libertés individuelles en instaurant une surveillance de masse des transactions financières. En 2024, les transactions crypto illicites représentaient seulement 0,14 % du volume total selon Chainalysis, contre 3,44 % pour la monnaie fiduciaire (soit plus de 3 100 milliards de dollars liés à des activités criminelles).
En outre, la collecte massive de données financières par les PSAN expose les utilisateurs à des risques accrus de cyberattaques et de vols, alors que les kidnappings et extorsions liés aux cryptos se multiplient, comme l’a récemment illustré l’enlèvement du cofondateur de Ledger, David Balland.
Quel impact pour l’écosystème Français ?
Si cette loi est adoptée, elle pourrait :
- Faire fuir les utilisateurs crypto vers des plateformes étrangères, réduisant la compétitivité des entreprises Web3 en France.
- Rendre Monero et les autres cryptos anonymes illégales en France, bien qu’elles restent utilisables ailleurs.
- Créer une incertitude juridique pour les acteurs du secteur, impactant négativement l’innovation.
Alors que la BCE avance sur son propre projet de monnaie numérique de banque centrale (MNBC), certains y voient une volonté plus large de supprimer l’anonymat dans les paiements électroniques et de favoriser des solutions centralisées et contrôlées.
La BCE développe sa Blockchain pour l’Euro Numérique : Vers un système de Paiement On-Chain
La Banque centrale européenne (BCE) vient d’annoncer un projet de blockchain maison, destinée à servir de base pour les paiements en euro numérique et moderniser le règlement des transactions interbancaires.
Une Blockchain Made in Europe
Ce projet s’inscrit dans une stratégie en deux phases :
- Développement d’une plateforme interopérable avec TARGET Services, le système de règlement interbancaire de la BCE.
- Mise en place d’un règlement des transactions blockchain en euro numérique, avec une infrastructure intégrée à long terme.
La BCE justifie cette initiative par la nécessité de maintenir la souveraineté européenne dans l’économie numérique, alors que les stablecoins privés et les cryptos décentralisées gagnent du terrain.
Une consultation publique face à un rejet majoritaire
En parallèle, la BCE a lancé une consultation publique pour recueillir l’avis des citoyens sur l’euro numérique. Selon un sondage interne, 70 % des Européens y sont opposés, principalement pour des raisons de protection de la vie privée et de risques de surveillance étatique.
Malgré ces critiques, la France se positionne comme un fervent défenseur de cette initiative. La Banque de France teste déjà des projets pilotes d’euro numérique, visant à anticiper la transition vers une monnaie digitale européenne centralisée.
Un risque de contrôle accru sur les transactions ?
Le passage à un euro numérique basé sur la blockchain soulève plusieurs inquiétudes :
- Perte d’anonymat total sur les transactions avec une traçabilité intégrale par la BCE.
- Potentielle mise en place de limitations et sanctions automatiques, basées sur des critères politiques ou économiques.
- Exclusion des cryptos décentralisées au profit d’un système centralisé contrôlé par les institutions financières.
Sources :